Rencontre avec Pascal Oriac, Responsable de la réception Picto Bastille
Rencontre avec Pascal Oriac, Responsable de la réception Picto Bastille
En 70 ans, PICTO a développé une expertise unique dans le domaine du laboratoire photographique. Au fil des décennies et des évolutions technologiques, le laboratoire a su s’adapter pour accompagner au mieux les professionnels. Aujourd’hui, nous rencontrons Pascal Oriac, responsable de la réception à Picto Bastille. Membre de la grande équipe de Picto depuis 17 ans, il est celui qui met à disposition son expertise pour accompagner et guider tous ceux qui franchissent les portes du laboratoire.
Pouvez-vous nous raconter le parcours qui vous a amené jusqu’au laboratoire Picto ?
J’ai toujours été attiré par la peinture, la sculpture et la photographie. Après mes 2 années d’étude en photographie, je suis arrivé à Paris en 1997, pour débuter ma carrière en laboratoire au sein d’un mini lab dans le 16ème arrondissement. A l’époque mon activité portait sur le traitement des films, tirages, prises de vue et l’accueil des clients. En 2002, j’ai eu l’opportunité de postuler pour un poste de développeur au sein du laboratoire Picto. Une occasion pour moi de côtoyer le monde des photographes professionnels.
J’ai débuté en tant que développeur C41, E6 et noir et blanc avant de devenir responsable du service quelques années plus tard. A l’époque le développement de film représentait une forte activité, mais avec la progression du numérique, la demande de traitement argentique à fortement baissée.
J’ai toujours aimé ce métier pour la magie du développement et pour la rigueur qu’exige cette étape.
Voir un film noir et blanc en négatif, sur une table lumineuse est quelque chose de fabuleux et cela reste une phase cruciale après la prise de vue. Un film bien développé, permettra d’assurer le meilleur rendu de l’image lors de l’étape du tirage.
Je me souviens encore de l’émotion ressentie à la première lecture des négatifs de Joseph Koudelka, en sortie de machine, ça reste des moments exceptionnels…
Quelles ont été les étapes qui vous ont fait passer de responsable du service développement au poste de responsable de la réception ?
En 2012 la plateforme PictoOnline était en plein essor et la baisse d’activité du développement ne permettait plus de maintenir le service. Picto m’a donc proposé de prendre en charge le service client en ligne. Cette étape consistait à renseigner la clientèle afin de fournir une aide très étendue sur l’usage, les procédés proposés et les différentes fonctionnalités de sur notre site en ligne avec une partie du SAV répartie entre mes collègues intervenants.
Trois ans plus tard, on m’a confié la responsabilité du service réception de Paris Bastille en vue d’accompagner et encadrer l’équipe présente à l’accueil.
Sur les 20 dernières années, la photographie a subit d’énormes transformations, comment avez-vous fait évoluer votre profession ?
La progression du numérique s’est conclue chez nous par la fermeture du service développement service dont j’avais la gestion. Moi qui baignait dans l’argentique du matin au soir, cela a forcément eu des répercussions, ça a changé beaucoup de choses. Mais il faut savoir qu’aujourd’hui 50% de notre métier concerne encore l’argentique (argentique et lambda).
Mais d’un autre côté, cela a ouvert de nouvelles pratiques à travers les immenses possibilités que procure le numérique.
Quel est votre rôle en tant que Responsable de la réception à Picto Bastille ?
Mon rôle est principalement d’encadrer le service et de veiller à ce que les clients soient accueillis et renseignés au mieux dans leur projet, de les conseiller sur les choix de papiers, d’encadrements, de présentations et de les renseigner sur nos différents procédés. Parallèlement nous accompagnons également les utilisateurs en ligne, chaque question spécifique et technique, est dirigée vers des responsables de service et de labo qui prennent le relais pour résoudre certaines problématiques éventuelles.
Nous sommes présents pour renseigner et guider les photographes sur la bonne prestation à choisir (procédés, supports…) quant à leurs images ou leurs projets. Nous devons faire en sorte de leur apporter des solutions qui répondent au mieux à leurs attentes. Chaque projet est singulier, cela nécessite que l’on comprenne leurs besoins pour leur apporter notre expertise.
Il est parfois essentiel de pouvoir rencontrer les photographes, avoir une lecture de leurs images en vue de capter toute la sensibilité et l’univers d’un sujet pour mettre en valeur leur travail.
Nous pouvons échanger sur l’importance du choix d’un papier : sa trame, sa tonalité. Lorsqu’on reçoit un photographe, on se doit de lui offrir la sensibilité qu’il attend de nous. Personnellement, je n’ai pas pris la voie du photographe, j’ai choisi celle du laboratoire, mais j’ai toujours un oeil qui joue un role de capteur à longueur de temps . Cette sensibilité est importante au quotidien pour comprendre l’univers du photographe qui vient à ma rencontre.
Picto Bastille
53bis, rue de la Roquette
75011 Paris
Portrait : © Marine Ferrante