Développeuse et imprimante : quelles différences ?

Si le rôle de la développeuse et de l’imprimante reste sensiblement le même, celui de fixer une photographie sur un support papier, leurs différences résident dans la technique de procédé. Lorsque l’une est directement héritée du tirage traditionnel argentique, la seconde est une technologie purement numérique. Voici donc un récapitulatif simple et rapide différenciant les développeuses argentiques papier des imprimantes jet d’encre pigmentaire.
 
Argentique vs Numérique
 
Au sein de notre laboratoire, notre service de tirages est principalement composé de deux grands pôles : le tirage argento-numérique et l’impression jet d’encre.
 
Le premier, plus communément appelé “tirage lambda”, permet de réaliser vos tirages sur du véritable papier argentique à partir de fichiers numériques. Pour cela, un imageur Durst Lambda - sorte d’agrandisseur numérique - viendra transférer votre fichier numérique, en exposant le support photosensible à l’aide de faisceaux lasers rouge, vert et bleu, pixel par pixel, afin de restituer l’image complète. Cet imageur est associé à une développeuse chimique qui révélera l’image sur la surface photosensible du papier.
La chimie et le procédé de développement seront différents s’il s’agit de couleur ou de noir et blanc :
Pour vos photographies couleur, votre papier est développé dans un procédé chimique chromogène RA4. Le processus de développement se fait en quatre étapes : le révélateur, le blanchiment-fixage, le lavage et enfin le séchage.
Pour vos photographie noir et blanc, le système est celui qui existe depuis plus d’un siècle et qui comprend trois phases de bain : le révélateur, le fixateur, et le lavage finalisé par le séchage.
 
Viennent ensuite les imprimantes jet d’encre pigmentaire, qui réalisent à partir de fichiers numériques des images couleur ou noir et blanc, par un procédé de projection de microgouttelettes d'encres sur un support papier. L’encre utilisée est composée de matière organique encapsulée dans de microscopiques bulles de résine et passe des cartouches à la tête d’impression. Elle est ensuite distribuée par des buses qui chauffent l’encre et éjectent les milliers de gouttelettes sur le papier pour former votre photographie. Une grande gamme de supports papiers adaptés est à votre disposition pour que l’encre se fixe et sèche rapidement tout en assurant une longue conservation. Ce qui est un avantage comparé au tirage argento-numérique qui ne comporte que peu de supports différents.
 
Conclusions
 
Vous l’aurez donc compris, même si la développeuse et l’imprimante nous servent à fixer une image sur un support papier, leurs procédés techniques restent quant à eux très différents agissant donc sur le rendu du tirage. La trame par exemple, qui n’existe que sur les imprimantes jet d’encre et qui va augmenter la sensation de netteté par rapport à un tirage argento-numérique (en savoir plus sur cet effet : https://www.pictoonline.fr/blog/article/le-choix-de-votre-procede-impression-sensation-nettete-tirages). L’impression jet d’encre présente plusieurs atouts face à l’argentique : son gamut est bien supérieur, elle est donc capable de restituer un ensemble des couleurs plus étendu et sa permanence est également plus élevée, avec une estimation de 2 à 3 fois supérieure au lambda. L’argentique garde néanmoins ses avantages avec sa résistance mécanique supérieure (moins sensible aux abrasions). Il permet de produire à un coût inférieur au jet d’encre, et sur le marché de la collection, il reste une valeur sûre.
 
 
Photo couverture : à gauche développeuse Hostert-Pro 140 | à droite imprimante jet d’encre pigmentaire Epson © Marine Ferrante
 
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